Associer pâture et fauche

L’alternance de la fauche et du pâturage est un bon moyen de préserver la flore et de gérer au mieux la pousse de l’herbe.


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Description

Associer pâture et fauche

Pour faire durer les prairies il faut faire cohabiter des plantes et empêcher la domination d’espèces non consommées par les herbivores. L’introduction d’une fauche dans une parcelle essentiellement destinée à la pâture peut s’avérer utile, tout comme le passage du troupeau dans une prairie de fauche !

Valoriser la pousse de l’herbe

La fauche et la récolte des excédents d’herbe au pâturage est un levier important d’ajustement du pâturage.

Faucher immédiatement après la sortie des animaux, c’est l’assurance d’avoir beaucoup moins de refus au cycle de pâturage suivant, donc une meilleure valorisation de l’herbe produite
sur la parcelle.

Entretenir le couvert prairial

Le pâturage s’accompagne parfois d’une répartition irrégulière de la biomasse, avec des zones surpâturées et des zones de refus. La prairie devient ainsi hétérogène, avec des stades phénologiques très différents. La fauche permet d’homogénéiser le couvert, au stade végétatif.

La fauche permet aussi de limiter la dissémination de certaines espèces (renoncules, chardons , rumex, orties…) avant leur montée à graines.

Réduire le parasitisme

Dans les fèces, se retrouvent nombre d’oeufs de parasites des herbivores (douves strongles, paramphistome…). Ces oeufs peuvent être détruits par l’exposition au soleil. La fauche de la
prairie permet de réduire la pression parasitaire. Ainsi, la première sortie au pâturage des jeunes animaux est particulièrement judicieuse sur des repousses de fauche.

3 façons d’associer pâture et fauche

3 façons d’associer pâture et fauche

Des conseils pour réussir

  • Faucher les refus après le dernier pâturage d’automne pour bénéficier d’une herbe de qualité au printemps suivant : au moins 2 cycles de pâturage sans refus.
  • Se mettre en situation de pouvoir sortir les animaux très tôt. Même si certaines années sont favorables au déprimage, d’autres pas du tout…
  • Suivre les hauteurs d’herbe et tenir à jour son planning de pâturage pour anticiper les excédents d’herbe et décider ou non de faucher une ou plusieurs parcelle(s) pâturée(s).
  • Dans tous les cas, faucher à une hauteur minimale de 6 cm.
  • Ne faucher que lorsque les conditions sont « poussantes » pour faciliter la repousse.
  • Le choix de la date de fauche d’une pâture peut permettre de repositionner la parcelle dans la rotation de pâturage.
  • Combiner fauche et fertilisation organique pour ne pas être gêné dans l’exploitation par le pâturage.

Fauche d’une parcelle du circuit de pâturage

 

« Sur certaines parcelles accessibles, quand l’herbe est trop haute ou qu’il y a un peu trop de mauvaises herbes, il nous arrive de faucher avant de mettre les animaux en pâture. Il faut qu’il fasse beau. On fauche haut pour éviter de salir la faucheuse et le fourrage. Le pâturage est rationné et on donne une autre parcelle en complément »

GAEC PM, Chaméane (63)

 

Impacts pour la durabilité

  • Meilleure valorisation de la pousse de l’herbe, avec un fourrage fauché ou pâturé de bonne qualité.
  • Augmentation de la pérennité des prairies et maintien de la diversité de la flore.
  • La fauche permet de mieux maîtriser le salissement de la pâture, sans recours aux désherbants et en limitant les interventions (énergie, coût et temps de travail).

 

Quelques références

Additional information

Impact sur...

Production, Travail

Action

Cultiver, Valoriser

Echelle

Exploitation, Parcelle

Espèce

Bovin, Caprin, Equin, Lapin, Ovin, Porcin, Volailles

Auteur

Jean Zapata (EDE 63)

Crédit photos

J.L. Fiorelli (Inra), R. Delagarde (Inra)

Numéro de fiche

30

Mise à jour

Mai 2019

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