Tout bon chemin mène au pâturage !

Les aménagements de la surface accessible doivent faciliter la conduite du pâturage et le travail de l’éleveur : cela concerne notamment l’aménagement des chemins


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Description

Tout bon chemin mène au pâturage !

Selon une enquête réalisée en élevages en Bretagne, 50 % du temps d’astreinte de l’éleveur relatif au pâturage correspond au temps de trajet (40 minutes) entre les pâtures et le bâtiment. L’amélioration des conditions de circulation, en maintenant le pâturage, passe
notamment par des chemins bien aménagés.

Intérêts d’aménager les chemins

Le travail sur la stabilité des chemins est essentiel et a beaucoup d’avantages :

  • Une meilleure efficacité du pâturage ;
  • Une meilleure accessibilité des parcelles ;
  • Un meilleur confort des animaux qui souffriront moins de boiteries ;
  • Une diminution du temps de traite pour les troupeaux laitiers, grâce à une meilleure propreté des mamelles ;
  • Un allongement possible de la durée de pâturage sur l’année.

Disposer d’un réseau de chemins stabilisés et propres est un levier essentiel pour améliorer la vitesse de déplacement des animaux.

Partir de l’existant

Comme la création d’un chemin est toujours coûteuse, il faut partir en priorité du réseau existant. Celui-ci peut être simplement prolongé dans le parcellaire pour agrandir la surface accessible aux animaux.

La connaissance des sols est importante pour placer un chemin dans une zone portante. Vis à vis d’autres éléments naturels tels que les haies ou les talus, il faut positionner si possible le chemin de telle sorte qu’il se ressuie et sèche rapidement (par exemple au sud d’une haie).

Adapter la largeur et les matériaux à l’usage

Il est important de bien réfléchir à l’organisation des réseaux de circulation des animaux et des engins pour adapter l’aménagement aux besoins de largeur et de solidité. Dans le cas de chemins à vaches, on distingue souvent trois niveaux d’aménagement (tableau ci-dessous).

Quel que soit le type d’animaux, on peut définir trois zones de circulation, avec pour chacune d’elles des usages et des solutions d’aménagement adaptés : la sortie du bâtiment, le chemin principal (ou tête de réseau) et les chemins secondaires. Le tableau ci-dessous (bovins) s’applique dans les grandes lignes également aux petits ruminants.

Des conseils pour réussir

  • Quelques précautions :
    • avant d’engager des travaux d’aménagement, tester avec les animaux sur une période de quelques mois la position de la voie de circulation.
    • réaliser les aménagements par temps sec.
    • décaper et compacter au cylindre pour stabiliser au mieux.
  • Des limites, mais au bout du compte, on s’y retrouve !
    • accepter de sacrifier quelques ares pour mettre en place des chemins.
    • accepter de mettre en place des chemins définitifs en milieu de parcelle.
    • prévoir un budget et du temps pour la réalisation du chantier.
  • Un impératif : faire évacuer l’eau !
    • Le principal ennemi du chemin, c’est l’eau qui stagne et qui provoque une dégradation de sa structure.
    • Un bon chemin doit être surélevé par rapport au niveau de la parcelle et avoir une pente suffisante.
    • Lorsque le chemin se trouve dans la pente naturelle et forte de la parcelle, l’évacuation latérale permet de limiter le ravin

Des chemins conçus pour que l’eau ne stagne pas en surface

 

« Pas moins de 1 825 mètres de chemins de 3 mètres de largeur ont été aménagés. Les travaux ont été faits par entreprise : décapage et décaissement de 20 cm, empierrement avec du remblai, pose d’une couche finition de 0-20, pour un coût total de 44 000 €. Cette somme sera amortie sur 12 ans grâce aux économies faites sur le coût alimentaire (-5 € / 1000 litres) par l’allongement de la saison de pâturage d’environ 50 jours (économie d’ensilage de maïs et du correcteur azoté associé)»

Hervé, Gaec Le Bréguéro à Remungol (56), 135 VL

 

Impacts pour la durabilité

  • Des bons chemins permettent de faire pâturer davantage les animaux (plus de surface, saison de pâturage allongée). Avec plus de pâturage, le coût alimentaire est diminué.
  • Augmenter le pâturage, c’est économiser du carburant : moins de stocks à récolter et distribuer, moins de lisier à épandre.
  • Avec plus de pâturage, le temps passé à distribuer des stocks fourragers mais aussi à racler, à pailler, ou à entretenir le couchage est diminué.

 

Quelques références

Additional information

Impact sur...

Production, Société, Travail

Action

Aménager, Valoriser

Echelle

Exploitation, Parcelle

Espèce

Bovin, Caprin, Equin, Ovin

Auteur

Jean-Marc Seuret (CA Bretagne)

Crédit photos

J.M. Seuret (CA Bretagne)

Numéro de fiche

57

Mise à jour

Décembre 2018

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