Nourrir ses chevaux à l’herbe

L’herbe pâturée peut couvrir les besoins alimentaires des chevaux si certains principes de conduite sont respectés. Comment tirer profit au mieux de l’herbe et dans la durée ?


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Description

Nourrir ses chevaux à l’herbe

Accroître la part de l’herbe pâturée dans l’alimentation permet d’envisager de réduire son coût, tout en favorisant le bien-être des animaux et en limitant l’impact de l’élevage sur l’environnement. Pour réussir, il faut organiser le pâturage et le piloter en surveillant ses prairies et ses animaux.

Adapter l’offre aux besoins

  • Identifier les besoins des animaux et leur affecter les surfaces plus ou moins productives en conséquence.
  • Adapter le chargement à l’herbe disponible tout au long de la saison.
  • Faire confiance à l’herbe ! Inutile de complémenter les animaux, y compris ceux à forts besoins, si la quantité et la qualité d’herbe sont suffisantes.

Surveiller pour piloter

  • Favoriser le pâturage au stade feuillu (entre 5 et 20cm).
  • Eviter le surpâturage. Si besoin, rééquilibrer les zones rases épuisées par du fumier composté ou une fumure minérale riche en potasse. Une fumure azotée peut être utilisée pour favoriser les graminées.
  • Pour limiter les refus, pratiquer le pâturage mixte avec des bovins ou la fauche. Un désherbage sélectif peut permettre d’éliminer certaines espèces indésirables.
  • L’état corporel des animaux doit être compris entre 2,5 et 3,5 au cours de la saison d’herbe. Pour les animaux à faibles besoins, un écart est possible s’il est de courte durée.

 

Des conseils pour réussir

  • Constituer des lots d’animaux homogènes quant au niveau de besoins : forts ou faibles (selon type d’équin, niveau de production, travail, etc.).
  • Accepter une diminution de l’état des animaux à faibles besoins en hiver (note entre 2 et 2,5) pour valoriser la pousse d’herbe au printemps et limiter les risques associés à un surpoids installé.
  • Surveiller les chevaux déjà très en état en fin d’hiver qui sont capables d’ingérer beaucoup d’herbe si on ne les restreint pas !
  • Mettre à l’herbe tôt (hauteur: 7-8cm) si la portance du sol le permet.
  • Le pâturage tournant permet d’exploiter l’herbe au stade optimum de sa valeur nutritive et de limiter les refus. En région arrosée, sans fertilisation azotée, adopter un chargement de 40 à 50 ares/UGB aux 1er et 2ème cycles et de 70 à 80 ares/UGB aux cycles suivants. Les surfaces en excédent au printemps sont fauchées.
  • En pâturage continu, adapter le chargement en ajustant le nombre d’animaux ou en agrandissant la surface en été. Prévoir 50 à 60 ares/UGB au printemps et 80 ares par UGB en été.
  • Laisser reposer les prairies au moins 3 mois en hiver.
  • Mettre à disposition en permanence: eau propre, pierre à sel, abri naturel ou artificiel.

 

« La valorisation maximale de l’herbe pâturée ou fauchée permet une bonne maîtrise du coût alimentaire à l’élevage »

Françoise R. et Albert H., éleveurs de chevaux de sport et bovins viande, Manche

« L’alternance du pâturage de vaches et chevaux évite la fauche des refus. »

Dominique L., éleveur de chevaux de sport et bovins viande, Indre

 

Impacts pour la durabilité

  • Le coût de production de l’herbe pâturée est 3 à 5 fois moins élevé que celui du foin !
  • Limitation des intrants (concentrés).
  • L’ingestion élevée du cheval et son pâturage hétérogène sont des atouts pour maintenir les milieux ouverts et préserver la biodiversité.
  • Moins de travail d’affouragement, plus de temps libre.
  • Image positive de l’élevage équin

 

Quelques références

Additional information

Impact sur...

Economie, Production, Société

Action

Aménager, Elever, Valoriser

Echelle

Parcelle, Troupeau

Espèce

Equin

Auteur

Géraldine Fleurance (Inra-IFCE), Pauline Doligez (IFCE)

Crédit photos

G. Fleurance (Inra-IFCE), J. Joly (stagiaire IFCE)

Numéro de fiche

5

Mise à jour

Mars 2018

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